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Le site des Championnats de France JEUNES

Les constructeurs se réinventent pour respecter l’environnement !

Depuis 2001, la Fédération Française de Voile [FFVoile] a intégré un volet écologique en s'engageant dans le respect de l’environnement et à sensibiliser ses pratiquants à la protection de l’environnement marin. Signataire de la Charte des 15 engagements écoresponsables qui est un dispositif d’engagement volontaire qui vise à guider chaque organisateur dans la réalisation d’un événement écoresponsable, et partenaire de la Fondation de la Mer, la FFVoile s’engage à mettre en place des événements respectueux de l’environnement. A l’occasion du Championnat de France Minimes, la FFVoile est contente de voir que les constructeurs présents s’engagent aussi dans cette démarche, chacun à leur manière.

L’Optimist de demain avec Erplast 


Erplast est un constructeur Français d'optimist et de catamarans de sport depuis 1983. Ils sont présents sur le Championnat de France afin de proposer de l’accastillage aux jeunes régatiers tout au long de la semaine. Ils présentent également leur nouveau bateau, un Optimist fabriqué en fibre de lin et en résine biosourcée. Ce projet a pu se réaliser grâce au chantier Mer Concept appartenant à François Gabart, Champion de France Minimes en 1997 sur Optimist et maintenant skipper au palmarès impressionnant avec notamment la victoire du Vendée Globe 2013. “C’est un peu une philosophie chez nous, notamment avec la partie recyclage dans les Écoles de Voile.” explique Jean-Christian Michel, gérant chez Erplast. “Puis on s’est dit que sur l’optimist en régate il y avait sans doute quelque chose à faire et on a entendu parler des engagements et des idées que World Sailing a mis en place, et ça nous a donné l’envie d’être dans les premiers à sortir un optimist en matériaux biosourcés. On s’est rapproché du chantier de François Gabart, Mer Concept, qui avait déjà un savoir-faire dans ce milieu là. Ca nous a permis de gagner du temps parce que d’une part ils maîtrisaient déjà certains matériaux et surtout ils ont un bureau d’étude. Et le lien avec François qui a eu un titre de Champion de France en Optimist était parfait. Il a donc répondu tout de suite favorablement à notre proposition de travailler en collaboration sur ce dossier. Ca a été très rapide car entre le moment où on a posé les premières ébauches sur papier et la présentation du bateau, il s’est passé exactement 6 mois. On est donc parti sur un bateau fait entièrement en lin et en résine biosourcée à 40%. Le collage a été fait avec de la colle chargée à la sciure de bois donc on est vraiment dans une démarche la plus éco responsable possible.”
Pour le moment, ce bateau peut être utilisé dans les écoles de voile mais ne peut pas être intégré aux régates car la jauge internationale ne le permet pas. En effet, cette jauge contrôle la taille du bateau mais également sa fabrication qui doit être totalement en fibres de verre et en polyester. “L’idée c’était de ne pas mener ce projet pour faire juste un bateau biosourcé, mais c’était de présenter le projet à IODA, la classe internationale Optimist. On a fait une première approche avec la classe Nationale, à qui on a présenté le projet et de suite ils ont vu un côté intéressant avec ce bateau. Ensuite, on a eu la chance d’échanger avec les jaugeurs de IODA qui sont venus au chantier mesurer le bateau et constater qu’effectivement il y avait un chantier sur les 30 dans le monde en mesure de sortir un bateau dans ces matériaux là. Pour le moment, on est en attente de leur retour pour savoir comment ils vont donner suite au projet. On ne cherche pas à mettre la pression parce qu’à mon sens il faut que cela se passe de manière harmonieuse. On travaille pour que ce bateau soit comparé et testé par rapport aux autres, et pour échanger avec tous les autres fabricants afin de trouver le moyen de faire l’Optimist de demain.”

Un semi-rigide électrique fabriqué par RS Sailing


RS Sailing était également présent tout au long du Championnat de France ainsi que sur la Coupe de France en Course par équipe avec leur RS Quest et RS Feva. Ils sont venus avec leur nouveau semi-rigide électrique pour le présenter aux différents acteurs sur place. Les moyens nautiques à moteur est un sujet sur lequel la FFVoile travaille en ce moment pour réduire l’empreinte carbone de ses événements. En effet, avec la présence des bateaux des coachs, des comités et jury et de la sécurité, une grande flotte à moteur est nécessaire sur un tel événement qui comprend 4 zones de course. Cette option de semi-rigide électrique pourrait ainsi être une des solutions pour réduire notre impact. “On a une démarche éco-responsable avec notamment le gros projet de semi-rigide électrique. explique Nicolas Honor, gérant chez RS Sailing. “C’est un projet que l’on a depuis 2 ans et que l’on développe aussi avec la FFVoile en mettant des bateaux à disposition pour la Semaine Olympique Française à Hyères par exemple, on avait aussi un bateau ici pour faire tester aux Ligues et autres responsables départementaux, régionaux ou nationaux.”
De la conception au déplacement des bateaux, RS Sailing tente également de réduire son impact environnemental. “Une autre démarche qui se voit moins, les bateaux en polyester sont faits avec de la mousse PE qui est une mousse recyclée. En plus des matériaux utilisés, le shape des bateaux est réfléchi de manière à ce qu’on puisse les stocker et les empiler et en mettre un maximum dans un container pour éviter une empreinte carbone trop importante et mettre 4 containers pour 4 bateaux. Par exemple, si on prend le RS Aero, on peut en mettre 24 dans un container et le RS21 on en met 6 dans un container, pour un bateau de 6m50. Donc ça fait des championnats sur lesquels on arrive à avoir un impact carbone pas trop élevé.”

Le recyclage au coeur d’une fabrication 100% française chez Tahe Outdoors 


Tahe Outdoors, ex BIC Sport, travaille avec la FFVoile depuis de nombreuses années avec notamment la Techno 293 OD, série choisie pour le Championnat de France Minimes en planche à voile. Seule marque ayant répondu favorablement à l’appel d’offre envoyé par la FFVoile pour proposer une flotte partagée Windfoil aux Minimes, ils sont venus avec une flotte de 30 packs Techno Wind Foil 130.
Dans leur usine située à Vannes, dans le Morbihan, ils ont mis en place un circuit de recyclage de leurs produits. “Depuis des années, l'usine travaille sur ce sujet et on a le label eco-responsable sur les produits faits en polyéthylène qui peuvent complètement être remis en service.” développe Christophe Bloch, Responsable Commercial Tahe Outdoors. “On fabrique un surf et un paddle en TOUGH-TEC dont la mousse et le polyéthylène sont complètement faits à Vannes, donc on maîtrise totalement la fabrication. Si par exemple il y a un défaut en sortant le surf du moule, il va être complètement broyé, ensuite il passe dans un aspirateur et cet aspirateur va diviser et prendre soit la mousse, soit le polyéthylène. Ça part ensuite sur deux réseaux et ça revient directement sur la fabrication. On réutilise donc toute la matière. Tous les surfs, paddles, planches débutants sont des produits recyclables à 100%.” L’usine fabrique également des éléments totalement éco-conçus, sur circuit court, comme leur aileron fabriqué à partir de filets de pêches destinés à être jetés. Ils sont également totalement recyclables en fin de vie. “C’est comme les ailerons, on travaille avec une entreprise à Brest qui récupère tous les filets de pêche qui nous sont vendus et que l’on retravaille.” continue Christophe Bloch. “Ils sont fondus et moulés et ensuite on fabrique des ailerons. Donc aujourd’hui on a un flotteur qui peut être remis en service, reconditionné et les ailerons pareil.” Un sujet que l’on est en train de regarder c’est de reprendre tous les flotteurs des clubs mais l’usine n’est pas encore assez grosse pour tout reprendre.

 

La Fédération Française de Voile est fière d’apprendre que les constructeurs du monde nautique se réinventent pour adopter des pratiques respectueuses de l'environnement. Le Championnat de France Minimes à accueilli des constructeurs comme Erplast qui proposent des bateaux innovants fabriqués à partir de matériaux biosourcés tels que la fibre de lin et la résine, ainsi que RS Sailing qui présente un semi-rigide électrique pour réduire l'empreinte carbone des événements nautiques mais aussi Tahe Outdoors qui démontre son engagement écologique en mettant en place un circuit de recyclage pour ses produits, privilégiant des matériaux éco-conçus et recyclables. Ces efforts témoignent d'une prise de conscience croissante dans l'industrie du nautisme en France en faveur de la protection de l'environnement.