C’est la course phare de cette saison 2024. Sur le circuit 6.50, les Sables-Les Açores-Les Sables constitue renez-vopus majeur du championnat de France de Course au Large en solitaure. Fidèle à son habitude, la « SAS » fait le plein avec 72 candidats représentant sept nations, en lice pour un aller-retour de 2 600 milles entre les côtes vendéennes et l’archipel portugais du milieu de l’Atlantique. Top départ le 13 juillet pour la 10eme édition de cette grande course hauturière en solitaire.
Marie Gendron : « je viens pour le championnat »
« La SAS », on ne s’en lasse pas. » C’est en substance ce dont convient Marie Gendron, deuxième du championnat de France dans la catégorie “protos”. Pour elle, cette édition est sa « der des ders » sur le circuit 6.50 qu’elle écume avec une assiduité sans faille depuis 2017. Deux constructions de bateaux et une bonne trentaine de courses à son actif plus tard, la jeune navigatrice de 32 ans, qui se prépare et s’entraîne aujourd’hui avec Lorient Grand Large, s’aligne avec la légitime intention de jouer le titre de championne de France. Son objectif : clore en beauté ce long chapitre Mini dans la catégorie des prototypes.
Cette année, toujours présente dans le top trois des courses qu’elle enchaîne, celle qui a aussi relevé le défi d’intégrer de la fibre de lin dans les parties non structurelles de son bateau, pointe une poignée de points derrière le Belge Romain Van Enis, en tête à la barre de son foiler. Mais gare aussi à Alexandre Demange, 3è au classement provisoire, qui peut aussi l’emporter au terme de cette épreuve créditée d’un coefficient 4,5.
« Je viens pour jouer le championnat. Tout est possible », indique Marie qui apprécie cette longue course, fidèle avec son escale à Horta, à l’« esprit fraternel » qui fait la marque de fabrique du circuit 6.50. Autre particularité de cette SAS : son parcours qui emmène la flotte « là où naissent et meurent les systèmes météorologiques ». « On part vraiment dans l’inconnu », précise la compétitrice qui se prépare avec la même rigueur que pour la grande traversée de l’Atlantique rythmée par les alizés.
Amaury Guérin : « une grande première »
Il en est de même d’Amaury Guérin, l’actuel leader au classement du championnat dans le camp des bateaux de série. Et pour cause, le Vendéen de 22 ans, s’apprête à se jeter dans le grand bain de la course hauturière en solitaire. « Plus de 500 milles, c’est une grande première pour moi. C’est la grosse échéance de l’année, à la fois une grande répétition en vue de la prochaine Mini-Transat, et une course à part entière qui attend tous les meilleurs du circuit. On passe dans la catégorie supérieure », confie celui qui mesure qu’il n’aura pas le droit à l’erreur sur ce parcours engagé en deux étapes, ponctué par une courte escale à Horta. « Dans le classement série, c’est presque de la monotypie », relève cet étudiant, qui mène, en parallèle à ses entraînements au Centre Excellence Voile de La Rochelle, un double cursus à Sciences Po et l’INSA Rennes. Il ne cache pas son impatience de prendre le départ de cette course en phase avec la philosophie de son projet « La Boucle Transatlantique » qui met le cap sur la Mini-Transat en 2025, suivie d’une tentative de record de l’Atlantique à l’été 2026 pour éviter un retour en cargo. À mi-parcours de ce programme conciliant défi sportif et enjeu environnemental , cette Sables-Les Açores-Les Sables représente forcément un rendez-vous de premier plan à ne pas manquer…
http://lessables-lesacores650.com
2600 milles en deux étapes entre Les Sables d’Olonne et Horta aux Açores en solitaire comptant pour le Championnat de France de Course au Large (1ère étape : coefficient 1 ; 2è étape : coefficient 1 ; classement général : coefficient 3 )